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Les bassins sédimentaires au Maroc encore "sous-explorés"

Les bassins sédimentaires au Maroc encore "sous-explorés"

Malgré les efforts entrepris et le fait qu'ils présentent des systèmes pétroliers potentiellement favorables à l'accumulation de gisements d'hydrocarbures, les bassins sédimentaires marocains restent «largement sous-explorés», avec une moyenne de 0,05 puits pour 100 km2 contre 10 puits pour 100 km2 à l’échelle internationale.

C’est la déclaration faite mardi à Casablanca par Amina Benkhadra, DG de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), lors d’une conférence organisée par la Chambre de commerce britannique au Maroc (BritCham).

Selon elle, l’activité de la recherche des hydrocarbures a connu ces dernières années un regain d’intérêt, et notamment en offshore, et ceci s’est traduit par un afflux important de sociétés pétrolières internationales qui ont opéré sur une superficie de centaines de milliers de kilomètres carrés.

Ainsi, ce domaine connait une nouvelle dynamique par l’utilisation de nouvelles techniques de prospection, notamment les acquisitions sismiques 3D, les forages horizontaux et multidirectionnels, ainsi que les études d’évaluation des bassins, tels que la zone atlantique offshore Tanger-Tarfaya et les zones onshore Gharb et Essaouira.

Pour autant, note Benkhadra, l’exploration pétrolière est «un processus très long, hautement capitalistique et très risqué».

De fait, des opérations d’appréciation sont nécessaires pour estimer les réserves en place avant de commencer la phase de développement.

Les différentes étapes peuvent durer plusieurs années, selon la nature et le type de gisement, avant d’entrer dans la phase de production et en réalisant des investissements continus au niveau requis, ajoute-t-elle.

 

Code des hydrocarbures

La promulgation du code des hydrocarbures en 2000 a marqué un tournant dans l’exploration pétrolière et gazière au Maroc. 

Ce code comporte des incitations très attractives pour l’acte d’exploration pétrolière, à savoir l'exonération de droits de douane, de TVA et de l’IS en cas d’exploitation (10 années consécutives à compter de la date de mise en production régulière de toute concession d'exploitation), fait savoir Benkhadra.

Il prévoit, entre autres, que l'Etat détient une participation ne dépassant pas 25% dans le permis de recherche et la concession d'exploitation.

Cette mesure, a-t-elle fait remarquer, est de nature à rendre le Maroc plus attractif aux investissements dans un domaine fortement capitalistique et risqué.

Par rapport à l’ancien code, ce taux a été de 51%, mais à cette époque, le pays comptait moins d’une dizaine de sociétés d’exploration.

Par ailleurs, fait-elle savoir, le Maroc possède une réserve de schistes bitumineux ( 50 milliards de barils), mais, pour exploiter ce type de roche, la problématique et la difficulté restent technologiques.

L’Estonie est actuellement le seul pays qui a réussi à en produire de l’électricité, mais ça reste dangereux pour l’environnement. 

A noter que la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national a atteint 34% à fin 2017.

Le Maroc s’est fixé comme objectif de porter la contribution de ces énergies à 42% du mix énergétique national en 2020 et à 52% en 2030.

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